P I E R R E T E R R A S S O N
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No Comment…
Derrière beaucoup de photos de Serge Gainsbourg se cache souvent Pierre Terrasson, photographe accompli et complice de Gainsbourg comme de Gainsbarre. Retour sur une amitié très « parce que c’était lui, parce que c’était moi ».
« Serge a remarqué que nous avions le même appareil, un Nikon F2 24mm… »
En 1984, Pierre Terrasson s’affirmait comme une étoile montante de la photographie quand Serge Gainsbourg commençait à être un artiste sur la pente descendante à cause de ses excès. La rencontre eut pourtant lieu sans grande difficulté : à l’époque, les deux hommes fumaient chacun trois paquets par jour et avaient une fâcheuse tendance à ne pas sucer que des glaçons en s’adonnant à de longues discussions. D’abord sur la peinture, la première passion de Serge Gainsbourg et qu’il avait en commun avec le photographe, pur produit de l’École nationale supérieure des beaux-arts dans les années 70.
En sursis, Serge doit tenir tête à Gainsbarre. Il vient de signer Love on the beat, dix-septième opus enregistré à New York, qui deviendra en quelques mois son disque le plus vendu. L’homme à la tête de choux se perd dans l’abondance. Il accélère le rythme des concerts ; Il doit apprendre à ralentir le tempo s’il ne veut pas être atteint de cécité, ou tout simplement s’éteindre à jamais.
Entre deux shows, le poète prend plaisir à poser pour Pierre Terrasson, qui se souvient que « toute la vie de Serge Gainbsourg était une grande mise en scène, [qu’]il n’avait aucun mal à se livrer devant l’objectif ». Une aubaine pour ce photographe, fils de directeur de l’opéra du Rhin, qui aime « trouver un climat particulier » pour ses clichés.
Comme lorsque ce dernier souhaite improviser une séance dans le commissariat d’Aubervilliers, « pour un faux interrogatoire : Serge Gainsbourg tenait absolument que la « Marianne » soit éclairée et trône au-dessus de lui. Voilà pourquoi son buste est surexposé par rapport au corps de Serge ». En 1985, c’est Catherine Deneuve qui avait prêté ses traits à la sculpture, symbole de la République française. Quatre ans plus tôt, le chanteur lui avait même signé un album entier : Souviens-toi de m’oublier. « Il tenait absolument à lui rendre un hommage dans cette série », témoigne encore l’auteur du cliché.